mardi 19 juin 2007

Le coeur d'ambre...



Il avait sorti le collier de sa poche.
Des petits grains de musc, d'un gris plombé, gros comme des noyaux de cerises,
alternaient avec les boules d'ambre ancien, qui avaient la forme de mirabelles,
et aussi leur couleur : ce jaune assombri,
mi-opaque, mi-transparent, des mirabelles trop mûres.
Machinalement, il roulait le collier entre ses doigts, et l'ambre devenait tiède...

R. Martin du Gard, Les Thibault, Épilogue, 1940, p. 794.

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