mardi 31 mars 2009

Quartier de bleuets.



Et qui regarde le bleuet
quand la fête est aux cerisiers...

lundi 30 mars 2009

Leur anniversaire de mariage...



Rue de la chênaie aussi
les cerisiers ont fleuri...

dimanche 29 mars 2009

Hanami à Yoyogi.



Toute une ville comme
une partie de campagne.

samedi 28 mars 2009

Sur le chemin...



De la matière friable que peut-on retenir ?
Rien, si ce n'est la beauté.
Aussi doivent nous suffire les fleurs des cerisiers
et les chrysanthèmes
et la pleine lune.

Czeslaw Milosz, Rien de plus, 1933.

vendredi 27 mars 2009

Les magnolias de Miyazawa...



-Regardez, à présent sur ces lieux abrupts fleurissent partout des magnolias.
-Oui, merci. Les magnolias représentent donc le salut.
Ces pétales sont plus doux que le lait des chèvres célestes.
Ce parfum est un message, envoyé aux hommes par les sages.
-Tout cela est le Bien.
-De qui est-ce le Bien?
-C'est le Bien des sages.

Kenji Miyazawa, Le coquillage de feu, le magnolia.

jeudi 26 mars 2009

Le shidare d'à côté...



La fièvre est tombée
et j'ai pu vérifier
que mon shidare était déja tout paré...

mercredi 25 mars 2009

Attendez-moi!



Ne fleurissez pas! Ne vous ouvrez pas!
Un tout petit peu encore, attendez-moi!

mardi 24 mars 2009

merci grand-ma.!



Elle avait rêvé qu'elle était ici avec nous et qu'il répétait tout ce qu'elle disait,
Je lui avais écrit qu'ici les camélias, les magnolias, les cerisiers fleurissaient,
Elle m'a dit combien toujours il lui manquait,
Sa voix a calmé ma fièvre et cette fois c'est mon rêve qui nous a rapprochées .

lundi 23 mars 2009

Sur le chemin...



Le bambou existe au-dessus et en dessous de son noeud.

Koan zen.

dimanche 22 mars 2009

Sur le chemin vers U.,



Embrasser l'univers des étoiles...

Kenji Miyazawa, Train de nuit dans la voie lactée.

samedi 21 mars 2009

J. et Ta, J. et Wa...



Ce serait commode, si,
pour épouser une jeune fille, il suffisait d'aller avec elle.
Dame! Entre jeunesses, on verrait des noces matin et soir!

Zola, Faute Abbé Mouret, 1875,

vendredi 20 mars 2009

Vers I.,



Aux sonorités murmurées:
camélia, magnolia, mitsubana, sakura,
elle a souri, elle a souri, elle a souri...

jeudi 19 mars 2009

Merci Mi.!



Dans le monde de Kosugi Hoan se laisser glisser,
Dans un jardin, chaque fleur se faire nommer,
Devant les sakuras, des légendes se faire murmurer,
Dans un autre jardin, par la brise se faire caresser...
Nos retrouvailles au printemps se sont célébrées.

mercredi 18 mars 2009

À vous!



Je soupirai,
je me laissai aller en arrière contre le dossier de ma chaise,
avec l'impression d'un manque intolérable.

Sartre, Nausée, 1938

mardi 17 mars 2009

Sur le chemin...



Là, je vis paisiblement dans une hutte d'herbe,
en écoutant le chant des oiseaux.
Les nuages sont mes meilleurs voisins.
Au-dessous de moi, coule une source d'eau pure
où je vais rafraîchir mon corps et mon âme ;
Juste Au-dessus, s'élèvent pins et chênes
qui donnent ombrage et broussaille
Libre, si libre, jour après jour -
que je ne veux jamais partir d'ici !

Ryokan.

lundi 16 mars 2009

La soirée mathématiques...



C'est absolument certain, inévitable.
Ce qu'il y a de sûr, c'est qu'elle doit venir,
c'est fatal, c'est mathématique...

H. Bataille, Maman Colibri, 1904

dimanche 15 mars 2009

Merci M.!



Le dimanche qui danse...
Akram Khan danse en volant,
Le parc danse aux couleurs du printemps,
Le dîner danse en éclats de rire...

samedi 14 mars 2009

Les 17 syllabes...



Le plus simple est de résumer en 17 syllabes tout ce qu’on trouve à portée de la main.
Les 17 syllabes constituent la structure poétique la plus commode à maîtriser :
on peut l’appliquer aisément en se lavant le visage, en allant aux toilettes, en prenant le train.
La facilité de l’usage de ces 17 syllabes implique celle de devenir poète :
il ne faut pas mépriser cette activité sous prétexte qu’elle est trop accessible
et que la poésie exige une sorte d’initiation.
Je pense que la commodité est bien au contraire une vertu qu’il convient de respecter.
Supposons que l’on soit en colère : la colère prend aussitôt la forme de 17 syllabes.
Sa transmutation en 17 syllabes en fait la colère d’un autre.
Une même personne ne peut pas en même temps se mettre en colère et composer un haïku.
On verse des larmes. On métamorphose ces larmes en 17 syllabes.
On en ressent un bonheur immédiat.
Une fois réduites en 17 syllabes, les larmes de douleur vous ont déjà quitté
et l’on se réjouit de savoir qu’on a été capable de pleurer.

Sôseki, Oreiller d’herbes, 1907.

vendredi 13 mars 2009

Festival Tokyo 09, blue lion...



Il y a des bancs, du sable,
Il y a des musiciens et des danseurs...
Il y a des violences et des tendresses...

jeudi 12 mars 2009

Avec I.,



Il n'y a pas eu de paroles échangées...
Juste des regards...embués...

mercredi 11 mars 2009

On pense à vous...



La parenté n'autorisait-elle pas une certaine douceur dans l'accent,
une tendresse dans les regards...

Balzac, E. Grandet, 1834.

mardi 10 mars 2009

H. de retour de Nagoya...



Ni l'un ni l'autre ne songèrent aux formules banales
qui accompagnent normalement le revoir.

Estaunié, Vie secrète, 1908

lundi 9 mars 2009

À vous,



C'que j'dois de r'connaissance
à vos bontés,
à vos soins généreux!!!

Scribe, Varner, Le Mariage de raison, 1826

dimanche 8 mars 2009

Escapade à O Hara, Kyoto.



Il y a un village de bois entouré de montagnes,
Il y a des cultures en rizières, des ruisseaux qui chantent...
Il y a des légendes des Heike, des temples aux mondes en mousse...
Il y a des rencontres improvisées aux larges sourires,
Il y a de la simplicité à jalouser...

samedi 7 mars 2009

Départ pour la campagne...



J'étais né pour tracer mon sillon en plein air,
sous un ciel libre et borné seulement par quelques arbres à l'horizon.

Lamennais, Lettres Cottu, 1834

vendredi 6 mars 2009

La rosée de Shikibu,



Pour me rajeunir
de rosée des chrysanthèmes
humectant ma manche
à la maitresse des fleurs
les mille ans je laisserai.

Murasaki Shikibu, Journal, 1008.

jeudi 5 mars 2009

L'anniversaire,



Mais elle, (...) ta mère, ta maman,
c'était elle qui vous faisait vivre tous,
du matin au soir sans qu'il y eût pensée en elle autre que vous.

Claudel, Tobie et Sara, 1940.

mercredi 4 mars 2009

Dans le jardin de Naboka,



Et pendant ce temps-là
la neige tient à NYC...

mardi 3 mars 2009

Soseki toujours...



Pourquoi avais-je écrit tout cela?
Cette contradiction me provoquait comme une raillerie.
Heureusement, mes nerfs étaient calmés.
Cela me plaisait beaucoup de me laisser emporter par cette moquerie
et de m'élever jusqu'au domaine de la méditation.
J'ai eu envie de rire, en contemplant du haut des nuées ma bêtise:
je n'étais qu'un enfant au berceau qui se laisse bercer par sa propre raillerie.

À travers la vitre, Natsume Sôseki, 1915.

lundi 2 mars 2009

Merci les deux M.!



Demain Hina Matsuri...
Si les gâteaux vous mangez,
Durant une année, de mauvaise humeur jamais ne serez!

dimanche 1 mars 2009

Miyazawa Kenji



Saura-t-on jamais, en vérité, combien de milliers d'humains
auront appris ce qu'est le véritable bonheur, grâce aux cyprès du Bois de Kenjû,
au merveilleux vert sombre de leur feuillage, à leur exquise senteur,
à leur ombre fraîche durant l'été, et à l'herbe au-dessous, aux couleurs de lune ?
Et les jours de pluie, le Bois laissera s'écouler sur l'herbe courte,
par toutes petites gouttelettes, des perles fraîches et transparentes,
exactement comme du temps de Kenjû, et quand le soleil brillera,
les cyprès exhaleront un souffle neuf et clair.

Les Astres jumeaux, Le bois de Kenjû, Kenji Miyazawa,